[Essai] Le F15 Skymaster

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autorot
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[Essai] Le F15 Skymaster

Message par autorot »

Le F15 Skymaster/Xtreme Jets.
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Après le F16 Fly Eagle Jet, je vous présente aujourd’hui le F15 de Skymaster.
Skysmaster est un constructeur Asiatique de Jets. Son patron, Anton Lin, est considéré comme le « père » des jets RC Asiatiques...
Il s’est lancé dans l’aventure avec ce F15 dont la renommée a fait le tour du monde. Skymaster est maintenant une véritable entreprise, employant une centaine de personnes auxquelles il faut ajouter la participation d’ingénieurs comme Li Kai (Taiwan) qui œuvre sur la partie mécanique et Lee Chang Hua sur les composites (multiple champion de Chine en F5B)....

Anton Lin conçoit et teste personnellement tous les modèles de la marque....
Le F15 que vous allez découvrir dans ces lignes est la version Xtreme Jets. Anton a en effet créé depuis 2006 deux gammes de modèles : Xtreme Jets et Skymaster ARF PLUS.
ARF PLUS est orienté haut de gamme, renfort carbone, articulation kevlar, train oléo...etc.
Xtreme Jets offre, pour sa part, des tarifs très attractifs en faisant l’impasse sur les matériaux les plus chers, tout en conservant la qualité de moulage et des masters Skymaster.

Description du contenu
Lors de l’achat vous aurez la possibilité de choisir les options et ainsi de personnaliser votre modèle. En premier vous devrez choisir entre la version kit et la version ARF
En kit, vous recevrez l’ensemble des pièces moulées et des couples en bois qu’il vous faudra assembler.
Sur la version ARF, l’ensemble des pièces sont assemblées et ajustées. Vous pourrez alors l’acheter non peint ou directement fini avec une peinture du plus bel effet à la décoration de votre choix ! Il ne restera alors qu’à installer les servos, la radio, le réacteur et aller voler !
Pour ma part, l’hiver, j’apprécie de passer quelques soirées à bricoler les machines qui me donneront beaucoup de plaisir le printemps venu, aussi, ai-je commandé la version kit.
Une quinzaine de jours plus tard, formalités de douane réglées, je prends livraison d’un volumineux colis.
Le carton est épais, aucune trace de choc. Les éléments composant l’avion sont parfaitement protégés, calés et emballés. Aucun dommage à déplorer.

Faisons l’inventaire :
- Le fuselage en deux parties ;
- les ailes ;
- les dérives ;
- les stabilisateurs ;
- les conduits d’air ;
- les couples en CTP ;
- le train rentrant complet ;
- la tuyère en Y ;
- la visserie et tout le petit accastillage nécessaire à la réalisation des commandes de vol.

La construction.
Première phase, à l’aide de ma fidèle DREMEL et de son disque diamant, découpe du fuselage selon les indications du fabriquant.
Profitant ainsi de l’espace dégagé à l’intérieur, j’ai mis en place des bandes de carbone unidirectionnelles de 2 à 5 cm de large, collées à la résine époxy, pour rigidifier et renforcer quelques zones stratégiques de la cellule : Au droit des couples support moteur et train, entre les deux dérives et les stabilisateurs puis le long de la partie avant du fuselage, depuis la zone de jonction avec la partie arrière jusqu’aux couples supports du train avant.

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Cela n’est pas essentiel, mais rigidifie et renforce grandement la cellule dans le but de la fiabiliser et d’en augmenter la durée de vie. Le poids ainsi ajouté est négligeable.

Deuxième phase, collage des couples dans le fuselage. Attention, ils ont un sens, tout cela n’est pas parfaitement symétrique ! J’utilise de la colle SADER MS Polymère en cartouche qui a l’avantage d’offrir un peu de souplesse aux jointures tout en ayant une grande résistance.

Cela permet de répartir et amortir les sollicitations violentes (impact à l’atterrissage). Vous pourrez également utiliser de l’époxy ou la fameuse colle en pistolet Hysol.

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Une fois les couples posés, vous pourrez passer à la mise en croix du modèle, fixation des dérives, des ailes et des stabilisateurs.

Le principe est toujours le même : solidement ancrée dans les voilures, une clé en carbone est pincée dans un fourreau en aluminium, lui-même fixé sur les couples du fuselage en contreplaqué de bonne épaisseur. Un petit renfort en tissu de carbone est appliqué à cet endroit. Tout cela est très rigide et encaissera à coup sûr quelques « G ».

Attention au serrage de ces fameuses pinces en alu qui maintiennent l’aile… Le filetage « foire » fréquemment… possibilité de re-fileter ensuite en M4 puis M5 … mais à la fin c’est contre écrou et gymnastique pour le tenir. Donc, à serrer modérément !

Pour les ailes, vous avez la possibilité de monter les ailerons et volets ou bien de les laisser d’une pièce, l’avion étant contrôlé uniquement par les tailerons.

Par soucis de simplicité, j’ai monté la version tailerons. On gagne 4 servos, donc plus léger, plus simple à mettre en œuvre au terrain, bref, moins de source de pannes…
Nous reparlerons de ce choix dans le chapitre essai en vol.

Petite particularité pour les stabilisateurs. L’axe tourne sur deux roulements à billes qui sont fixés dans des épaulements du fuselage. Cela est précis, et sans jeu. Il faudra juste veiller au bon alignement et calage des stabilisateurs.

La suite sera très classique et n’appelle pas de commentaire, installation des servos, de l’alimentation électrique avec sa « BOX » (Emcotec mini 5 dans mon cas) puis du réacteur.

La tuyère en Y est de bonne facture. Soudure de qualité, matériau conforme en qualité et épaisseur. Elle conviendra pour des moteurs jusqu’à 13 kg environ. Pour des moteurs de 16 kg il faudra la surveiller et sa durée de vie s’en trouvera nécessairement réduite.

Le train rentrant de mon modèle est la version de base. Le F15 est maintenant vendu avec un train Airpower, jambes oléo, roues sur roulements avec pneus gonflables.

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Pour la peinture, j‘ai choisi la décoration IAF de l’armée de l’air Israélienne. J’ai fait ce choix en raison de la bonne visibilité qu’elle procure (contraste) et la tête d’aigle sur la dérive me plaisait bien.
Donc ponçage au papier à l’eau pour déglacer le gelcoat, masticage, re-ponçage, apprêt PU puis re-ponçage à l’eau et masticage des derniers défauts. Enfin la peinture avec son lot de cache. Enfin, vieillissement à la Humbrol dilué au white spirit puis pose des décalcomanies et d’une couche de vernis mat pour clôturer la finition.

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Pour les décalques, j’achète du papier aux USA, chez Micromark puis je scanne une planche de décalcomanies issue d’une maquette plastique, de préférence au 1/48 pour plus de détails. Une fois imprimée, la planche est protégée par une fine couche de vernis. On peut ensuite découper les décalques et les poser à l’eau sur le modèle.

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La couche finale de vernis de l’avion protègera la peinture et les décalques puis les liera définitivement.

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L’équipement :

Les servos utilisés sont :
- tailerons : JR DS 8911, digital de 25 kg de couple, pignons métalliques et roulements.
- dérives : Hitec HS 125 MG servos extra plat, 4 kg de couple, pignons métalliques et roulements.
Alimentation :
- Emcotec mini5 avec 2 Lipo 2S

Le choix de la motorisation :
La liste des moteurs utilisables sur cet avion est « immense ». Vous pourrez le faire voler avec des moteurs de 9 kg à 16 kg de poussée.
Bien sur les performances seront très différentes, à vous de voir ce que vous recherchez.
L’utilisation des moteurs de 16 kg sera réservée aux pilotes de jet expérimentés, l’avion sera extrêmement démonstratif.
Les moteurs de moins de 10 kg ne permettront pas un décollage en toute sécurité sur les pistes en herbe ou pistes courtes.
Le meilleur compromis serait un moteur de 12 kg de poussée.
Le mien a été motorisé initialement par un Simjet 1700 AES SP GE de 10 kg de poussée puis par un Simjet 2300 AEG GE de 11 .7 kg de poussée.
Mon modèle pesant 10.5 kg à vide et 13 kg environ avec le plein.


Essai en vol : :
Les amis du JTSO m’accompagnent sur la BA 120 de Cazaux pour ce premier vol, avec mes coachs habituels, Christian et Frédéric.

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La portée est testée au sol, réacteur en fonctionnement, antenne d’émission rétractée.
Le réacteur est ensuite essayé sur toute sa plage de fonctionnement en contrôlant les paramètres de vitesse, température et puissance pompe.
Tout est parfait.

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Le roulage:

Le F15 peut être assez délicat au roulage surtout par vent de travers. Le train principal a une voie étroite, les deux dérives offrent une surface de prise au vent importante et la roulette avant est assez « légère » (position du CG proche du train principal). Aussi il conviendra d’être vigilant à la prise de vitesse, encore plus sur l’herbe où le rebond de la roulette avant pourrait faire perdre le contrôle du modèle.

Par sécurité, une règle d’or : on ne met le moteur plein gaz que lorsque le modèle a dépassé l’axe pilote/spectateurs. En cas de perte de contrôle vous n’auriez ni le temps, ni la place nécessaire pour freiner et éviter une percussion humaine quasi certaine.

Hormis cette difficulté, autant le dire tout de suite, ce F15 est une merveille, un véritable « trainer » dans le milieu du jet. De nombreux pilotes ont fait leurs premières armes sur ce modèle et ce n’est pas pour rien. Cet avion est docile, précis. Une grande surface d’aile, un fuselage porteur, des commandes de vol douces et homogènes, il est léger, offre une dimension et un profil permettant une excellente visualisation en vol. Voilà autant de qualités faisant que ce modèle peut être conseillé en initiation pour les pilotes souhaitant un premier jet ayant de la « gueule ».

En vol:
Pour le premier vol, l’avion était encore blanc, avant finition. Mieux vaut d’abord valider votre construction et les caractéristiques de vols, cela permet des retouches éventuelles sans abîmer votre future belle finition.
La première motorisation délivrant 10 kg de poussée, le décollage fut doux, très réaliste, suivi d’une pente de montée modérée pour la prise de vitesse.
En prenant soin de conserver de l’énergie et en ne dégradant pas la vitesse en permanence, il y a déjà de quoi faire de beaux vols, mais le modèle a réellement montré tout son potentiel avec le changement de moteur. Le passage à 12 kg a permis de gagner en amplitude, en facilité, et en sécurité (remise de gaz).


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En configuration tailerons le modèle vol parfaitement et traîne au minimum. Par contre, revers de la médaille, il allonge pas mal à l’atterrissage, il manque de traînée (volet). Il faut donc le freiner dans l’étape de base pour le présenter en dernier virage avec la bonne vitesse.
On profite alors de ce dernier virage pour continuer à le freiner et le passer au second régime en final, le moteur permettant d’ajuster la pente de descente, la profondeur ne gérant plus que l’assiette. Il suffira alors d’arrondir en réduisant totalement le moteur pour réaliser un « Kiss Landing » parfait (en Français, se poser comme une fleur …).

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Le vol tranche, en configuration tailerons n’est vraiment pas évident, il y a beaucoup d’interactions entre les axes et ce n’est vraiment pas la tasse de thé de ce F15. La configuration des ailes avec volets + ailerons souffrira de moins d’interaction et donc de plus de précision.
Le vol dos tient parfaitement, le centrage de l’avion sera ici très important. Trop avant, le F15 sera une enclume, peu agile et peu sécurisant. Convenablement centré, pile ou face, c’est pareil. Voilà un bon test pour vérifier votre centrage... à faire en hauteur de préférence ! Le mien était centré à 160-170 mm du bord d’attaque.
Le problème d’ECU digitech avec le radar de la base de Cazaux c’est bien sûr immanquablement produit sur le F15 (voir l’essai du F16 Fly Eagle), je n’avais pas encore identifié la cause à l’époque, of course
J’ai ainsi pu valider les caractéristiques de planer du modèle au second vol…Pour un jet ce F15 est un véritable planeur, bluffant !

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Conclusion:

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Cet avion fait maintenant le bonheur d’un autre « jetiste » qui a débuté avec cette machine.
On peut le conseiller à tous les pilotes expérimentés sur des avions type VGM , F3A ou racer, désirant débuter en jet. Il est « facile » à piloter, il y a de la place dedans pour installer correctement tous les éléments et le F15, quelle gueule ! Vous pourrez d’ailleurs lui ajouter le bidon ventral pour plus de présence ou le set de bidons et missiles de voilure.
Ce F15 se retrouve à l’identique chez tous les fabricants Chinois : Skymaster, Jet legend, Global jet, Feibao et Fly eagle etc…Néanmoins, vous indiquant ce que vous pouvez acheter avec confiance, je ne saurai trop vous recommander de vous concentrer sur les trois premiers... et d’éviter les autres productions qui ont actuellement des problèmes : de qualité des collages (rupture d’ailes en vol), de tuyère, de trains,…Il y a tellement mieux ailleurs.
Enfin si vous souhaitez la meilleure qualité qui soit sur un F15, je vous renvoie vers l’essai du F15 Avonds, par Christian Clauzon. Là, on touche le meilleur de la production, certes, à un prix très différent.



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Re: [Essai] Le F15 Skymaster

Message par sylphide »

Hello Sébastien,

Je vole au Havre sur une piste en herbe de 150 mètre. J'ai un boomerang elan avec une kingteck K100G.
Cette turbine est relativement légère et je trouve qu'elle pousse pas mal sur le boomerang.
Penses-tu qu'elle ferait l'affaire sur le F15 ?

Un copain me préconise de faire très léger.....

Merci d'avance
Stéphane Brianchon
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Re: [Essai] Le F15 Skymaster

Message par autorot »

Sur une piste en herbe, avec 10 kg de poussée, ce sera en effet un peu court. il faudra un gazon très raz et attention le F15 n'a pas un train à roues tirées.
Bref au delà du simple aspect moteur, c'est surtout la piste en herbe qui me pose problème pour le F15

Sur piste en dur, aucun pb pour un K100 sachant que le F15 sera d'autant plus léger, tu auras alors un avion très docile (mais pas très démonstratif.)
A+
Sébastien Borgeais
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Re: [Essai] Le F15 Skymaster

Message par sylphide »

Ok merci pour ta réponse.

Bons vols

stephane Brianchon
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